François Raulin, Majid Bekkas et Emile Biayenda

Ils incarnent tous trois une culture musicale différente mais ils parviennent tout naturellement à trouver un vaste terrain de jeu commun. Il faut dire que tous trois sont pétris, à leur manière, de musiques africaines. 

Le jazz de François Raulin s’est beaucoup abreuvé à cette source, qu’il dit lui-même être l’une des plus marquantes parmi ses inspirations. De fait, en jouant auprès de nombreux musiciens africains, il en a appris les polyrythmies complexes. Sa pratique du piano en a été profondément nourrie.

Le Marocain Majid Bekkas apporte incontestablement la tonalité orientale de son chant profond, puissant et chargé d’émotion. Mais il est aussi porteur de la culture gnawa, dont on retrouve les racines africaines au Maroc. L’instrument roi de cette musique de culte et de transe est le guembri, instrument à cordes pincées dont il possède une parfaite maîtrise.

Emile Biayenda, enfin, a fait ses classes de groove tout terrain au Congo Brazzaville. En tant que fondateur et directeur artistique des Tambours de Brazza depuis 1991, il est un spécialiste reconnu des percussions africaines. François Raulin et Majid Bekkas partagent la scène depuis 2010, lors de tournées au Maroc en Afrique de l’ouest et en France avec Adama Dramé .

Ils invitent Emile Biayenda à les rejoindre pour ce nouveau trio en 2018 au festival détours de Babel (Grenoble) 

Le répertoire original qu’ils ont imaginé veille à laisser aux trois artistes une large place tout en portant haut les couleurs des cultures musicales africaines actuelles .